La prise d’otage politique de l’Université de Lausanne (UNIL) depuis quelques jours par une bande d’activistes politiques lève le voile sur des années de politisation rampante naïvement tolérée, sinon soutenue, par le rectorat. Il faut siffler la fin de la récréation.
Les événements de ces derniers jours à l’UNIL sont honteux pour notre canton et pour les contribuables vaudois qui sont les principaux soutiens financiers de notre université. Les étudiants et enseignants qui s’y retrouvent sont littéralement pris en otage par une bande d’activistes revendicateurs qui profitent de la tolérance du rectorat pour imposer la politisation de l’université et, au passage, narguer les autorités académiques ainsi que les autorités politiques.
Aujourd’hui, l’UDC Vaud et le PLR ont déposé ensemble une résolution pour que ce scandale cesse. De plus, plusieurs députés UDC ont pris la parole pour dénoncer la politisation de l’UNIL et exiger une réaction proportionnée, mais efficace pour que les abus et excès constatés cessent.
Ces revendications bruyantes sont également marquées par un discours antisémite d’une violence rare. De manière éhontée, on appelle implicitement, mais clairement à l’élimination pure et simple de l’Etat d’Israël au sein même des enceintes de notre université vaudoise. L’injonction « from the river to the sea (du Jourdain à la mer, en français) », reprise du mouvement Hamas pour justifier sa lutte contre Israël, a été entonnée au sein de l’UNIL et même partagée par le député socialiste Romain Pilloud, président du PS Vaud, sur les réseaux sociaux. Aux yeux de l’UDC et indépendamment de l’avis que chacun peut se faire du conflit qui oppose Israël au Hamas, de tels débordements sur sol vaudois sont injustifiables.
Le rectorat doit cesser de se laisser danser sur le ventre
La responsabilité du rectorat dans ce scandale est engagée. Depuis trop longtemps, il fait siennes des revendications politiques portées par les activistes de gauche qui étudient et enseignent à l’UNIL. De plus en plus, ces revendications flirtent de manière intolérable avec la légalité et certaines actions de désobéissances civiles ont été explicitement admises, la dernière en date étant précisément l’occupation illégale de l’enceinte de l’UNIL par des activistes politiques contre la promesse d’un départ sans heurts hier en fin de journée. Il n’y avait que les crédules pour y croire un seul instant.
Le monde politique vaudois, au nom de l’indépendance de l’UNIL, renonce à agir contre ces excès. Or, si notre parti soutient l’indépendance académique, l’indépendance de la science et celle de la recherche, il constate aussi qu’il n’est pas question de recherches et de sciences actuellement à l’UNIL, mais de revendications bruyantes portées par des activistes politiques qui, à l’image de garnement, adoptent un comportement abusif dans le but d’irriter les autorités.
Le rectorat de l’Université de Lausanne doit sortir de sa léthargie et cesser de se laisser danser naïvement sur le ventre. Les étudiants et les enseignants qui fréquentent les cours dispensés ainsi que les contribuables vaudois qui paient pour financer l’UNIL attendent désormais une réaction déterminée du rectorat contre la politisation de l’UNIL.